Samedi 20 juillet
Au démarrage ce matin, je ressens une douleur tendineuse proche de la cheville gauche, juste au-dessus de la malléole. Probablement un résultat du rythme un peu trop intense des dernières journées, et de la montée au pas de charge vers la cabane de Tirapits hier après-midi. Dommage, les ampoules avaient presque disparu, je me serai bien passé d’un problème supplémentaire ☹. Mais bon, si la douleur est gênante elle n’empêche pas de marcher, et du côté du ciel, pas un nuage à l’horizon, la journée s’annonce splendide !
Depuis notre lieu de bivouac une centaine de mètre de dénivelé suffisent à rejoindre le col de la Vaca, point de départ pour deux heures de parcours de crêtes, où les cols et sommets s’enchaînent, dévoilant régulièrement de nouvelles crêtes, de nouvelles vallées, et quelques lacs.
Nous passons successivement par le Pic Inferior de la Vaca, le col de la Carança, le Pic de la Fossa del Gegant (et son sommet orné d’un piolet),
et le Col de Nou Creus et ses neuf croix. Après cette entrée en matière tranquille, on enchaine 100 mètres de descente assez raide jusqu’au col de Noufonts, puis 200 mètres de montée tout aussi raides pour remonter au sommet du même nom, orné d’une boîte aux lettres. Nous y faisons une pause à l’abri du vent dans un cercle de cailloux.
Il nous reste ensuite quelques centaines de mètres de crêtes à parcourir jusqu’au col d’Eyne, qui marque le début de la descente par la vallée du même nom.
La descente commence dans la caillasse mais assez vite le chemin de se met à suivre un torrent, dans un charmant décor de rhododendrons, puis de pins.
Au fur et à mesure de la descente la fréquentation du sentier augmente, on sent l’approche de la civilisation ! Autre indice : les marmottes ne sont pas apprivoisées, mais on n’en est pas loin (pour rappel, mon appareil photo a une focale maximale de 75 mm )
Lors de la pause de midi nous profitons du réseau mobile retrouvé pour réserver une chambre d’hôtes à Bolquère, stratégiquement située à quelques centaines de mètres de l’Intermarché.
La fin de la descente vers Eyne est rude, nous marchons sous un soleil de plomb et une chaleur de plus en plus étouffante à mesure que nous perdons de l’altitude. Et pour finir, une portion goudronnée de 6 km pour rejoindre notre gîte (*) finit de nous achever, nous arrivons fourbus.
* (grâce soit rendue aux personnes qui nous ont pris en stop à 2,5 km du but, et sans commentaire pour tous ceux qui sont passés sans s’arrêter …)
Nous profitons de l’après-midi pour gérer la logistique : lessive, courses et point cartographie pour les prochains jours. Samuel s’achète une nouvelle paire de chaussures de marche tige basse pour remplacer ses vieilles chaussures de trail (il pensait les changer lors du ravitaillement à Mounicou, mais au vu de la rapidité de leur usure, il préfère ne pas prendre de risques). Au vu de mon état nous décidons de laisser l’ascension du Carlit pour une prochaine fois, et de rejoindre L’hospitalet par le refuge des Bésines en économisant du dénivelé. Des orages et fortes pluies étant prévus pour la nuit et la matinée à venir, nous prévoyons un départ en fin de matinée et une étape courte, ce qui permettra en plus de ménager mes tendons.
Au dîner, nous ne sommes que quatre, et nous échangeons longuement avec Fabrice et Aurélia, des lorrains qui termine une section de GR10 à Arles sur Tech le surlendemain. Ils sont déjà en train de rêver à leur prochaine randonnée, et ce que je leur raconte de la Transalpes semble les convaincre de creuser le sujet 😊
Petite page de pub pour terminer : je recommande chaudement le gîte « Les ramiers » à Super Bolquère, les chambres comme le lieu de vie sont parfaits, et l’accueil au top !