Samedi 5 juillet 2025
Ça y est, après des mois d’anticipation et de préparation, c’est enfin le jour du départ ! La nuit précédente a été courte, entre des problèmes récurrents de sommeil perturbé et l’excitation du départ, je n’ai pas beaucoup dormi. Plus inquiétant, je me réveille pour la seconde fois avec une douleur au gros orteil gauche, douleur inexpliquée et inexplicable : je n’ai eu aucune activité physique ces derniers jours, et aucun choc non plus ….
Mon Bla Bla Car pour Tignes étant prévu pour 14h, il me reste tout le temps pour finir la préparation de mon sac et dire au revoir à la famille.
Le voyage vers Tignes se passera sans encombre, même si les quelques pas que je fais lors d’une pause m’inquiètent : la douleur à l’orteil est toujours présente, et s’est même intensifiée. Mon chauffeur m’ayant déposé à Tignes le Lac, je prends la navette jusqu’à Val Claret et me met en route un peu après 18h, l’idée étant de trouver un lieu de bivouac en contrebas du col de Fresse.
Le chemin est censé suivre un torrent tout du long, je ne me charge donc pas en eau.
Mais au bout de quelques minutes, je réalise que le torrent que je suivais au début vient d’une autre direction, et que celui qui suit le sentier est un affluent à sec. Je change donc de stratégie : je remplis mes deux gourdes (3L d’eau au total), afin d’être autonome pour le bivouac de ce soir et la matinée de demain, à l’issue de laquelle je traverserai de nouveau des ruisseaux.
Par un phénomène aussi inexpliqué que celui de son apparition, ma douleur à l’orteil disparait totalement au bout d’une vingtaine de minutes de marche… la magie de la montagne !
Je marche un peu plus d’une heure et gravis 400 mètres de dénivelé environ : entre la fatigue des dernières semaines de boulot et le manque de préparation physique, c’est dur de remettre la machine en marche ! Mais cela en valait la peine, j’arrive à un replat sous le col de Fresse et ses remontées mécaniques, et m’installe un bivouac grande classe, avec vue sur la face nord de la grande Motte.
Du fait de mon arrivée tardive, le temps de monter la tente, gonfler le matelas, et dîner, il est déjà l’heure du coucher de soleil …. J’en profite pour faire quelques photos aux couleurs du couchant.
Dès que le soleil a disparu, je me mets sous le duvet (il fait froid, ça change de la canicule de ces derniers jours), un petit coup de fil à la famille et au lit.