Lundi 7 juillet 2025

Je passe une meilleure nuit que la précédente, mais je me réveille tout de même assez tôt. Qu’à cela ne tienne, j’en profite pour préparer mon sac, et je prends mon petit déjeuner dès l’ouverture à 7h, ce qui me permet de partir vers 7h30. Compte tenu des prévisions météo assez incertaines, je décide de me rabattre sur la variante « mauvais temps » du topo. D’autant qu’il a visiblement bien plu pendant la nuit, et je n’ai donc pas envie de me retrouver à gravir le pierrier croulant de la Pointe du Grand Vallon s’il est en plus trempé.

Cette « variante mauvais temps » rejoint Lanslebourg par le refuge du Plan du Lac et le parking de Bellecombe. Je commence par descendre le vallon de la Rocheure, accompagné par les nombreuses marmottes qui montent la garde le long du chemin (elles sont beaucoup plus sauvages que celle du refuge, je suis rassuré ).

Vallon de la Rocheure au lever du jour

Je quitte ensuite le vallon vers la gauche pour rejoindre un chemin quasiment horizontal que je suivrai jusqu’au parking de Bellecombe.

Plan du Lac (1/3)

Refuge du Plan du Lac

Plan du Lac (2/3)

Plan du Lac (3/3)

Le temps est au beau, mais les nuages ne sont jamais très loin.

Vers les nuages

Une fois passé le parking, c’est parti pour un chemin en balcon, cette fois ci je suis dans les nuages, mais j’en sortirai assez rapidement. L’avantage de ce type de chemin c’est qu’on avance vite, les kilomètres sont avalés sans qu’on s’en rende compte.

Vers Lanslebourg (1/3)

Vers Lanslebourg (2/3)

Mais il va falloir dire au revoir à l’altitude et plonger vers Lanslebourg 900m plus bas. Le chemin de descente est d’abord forestier et très agréable, mais la dernière demi-heure se fera en plein soleil, et la faible altitude (1400m) rend l’exercice assez désagréable…..

Vers Lanslebourg (3/3)

Arrivé à Lanslebourg il est à peine 14h. Après m’être offert le luxe d’une boisson fraîche et d’une crêpe à une terrasse, je vais me rapprovisionner à la supérette du coin. Comme il est tôt et que l’étape de demain démarre par 1400m de montée, je décide de m’avancer et d’aller jusqu’aux Chalets Suiffet (2100m) avec le projet d’y bivouaquer, en espérant ne pas me faire piéger par les averses annoncées pour la fin d’après-midi.

La montée se fait par un chemin nommé « le rapide » …. Mais on pourrait tout à fait retirer le p, ça grimpe sec ! L’avantage c’est que du coup ça grimpe vite aussi, donc finalement il ne porte pas si mal son nom. Je fais une petite pause au sommet du télésiège de la Turra : c’est plat, c’est abrité mais c’est vraiment trop moche pour y bivouaquer. Je prends donc le risque de pousser jusqu’aux chalets.

Dans la forêt au-dessus de Lanslebourg

J’y trouve un endroit plat sous les arbres, juste en face du chalet neuf (ceux situés plus haut sont tous en ruine). Quelques gouttes commencent à tomber, je me dépêche de sortir ma tente du sac et de la planter, j’ai à peine le temps d’y rentrer que l’averse démarre pour de bon. Je rédige donc ce compte rendu au son de la pluie de plus en plus forte. Il est 18h45, il pleut des cordes depuis 20 minutes, ça n’a pas l’air de vouloir s’arrêter… il va falloir envisager un repas sous la tente .