Jour 5 – Refuge Arlaud -> sous le Col Clapis

Jeudi 10 juillet 2025

Ce matin j’ai quatre heures à marcher selon le topo pour atteindre Pragelato où je dois me ravitailler. Je prévois de partir à 7h30 pour ne pas risquer de me retrouver face à un magasin fermé en début d’après-midi. À la fraîche, j’attaque la montée vers le col Lauson, qui sera mon point culminant de la journée. Je me sens physiquement très bien, les quatre jours de randonnée précédents ont fait leur effet.

Montée vers le col Lauson

La montée se fait majoritairement en forêt, sur un chemin qui ne semble pas très fréquenté, ce qui se confirme sur les derniers mètres une fois la forêt quittée : dans les alpages, le chemin n’est plus qu’une vague sente, que je perds à plusieurs reprises. Heureusement la destination est évidente et j’atteins bientôt le col. Il m’aura fallu 1h45 pour avaler les 730m de dénivelé… je tiens la forme.

Col Lauson

Col Lauson, vue arrière (1/2)

Col Lauson, vue arrière (2/2)

Col Lauson, vue sur le Lac Lauson

Il ne reste maintenant qu’à se laisser descendre vers Pragelato, le chemin est agréable et bien roulant.

Descente vers Pragelato (1/2)

Descente vers Pragelato (2/2)

Hameau de Grand Puy

Après avoir traversé le charmant hameau de Grand Puy, je longe un enclos derrière lequel se repose un petit troupeau de chèvre…. Et cinq patous qui se mettent à aboyer à mon passage.

Je ne comprends pas trop la raison de leur présence ici (nous ne sommes pas en altitude, et assez proche de la civilisation), mais je suis content de la présence de la clôture.

J’arrive finalement à Pragelato vers 11h45, soit 45 min d’avance sur l’horaire du topo ! Je m’offre une bonne pause pour me ravitailler pour les 3 jours restants, et repartir avec un sac bien lourd.  Je m’installe à l’ombre sur un banc devant l’office du tourisme pour manger et me reposer.

L’après-midi sera consacrée à prendre la direction du col Clapis, que j’ai prévu de franchir demain matin. Pour cela il faut remonter le loooooong vallon du Val Troncea. La topographie est à l’opposé du matin : 500 m de dénivelé à monter en …. 12km, autant dire un très long faux plat, qui plus est sur une large piste poussiéreuse, et avec peu d’ombre et d’air. Le cadre a beau être splendide, j’ai un peu du mal à en profiter.

Val Troncea (1/2)

Val Troncea (2/2)

Arrivé au lieu-dit Alpe Mey, je fais une bonne pause à l’ombre d’un panneau d’information (je fais avec ce que je trouve :lol:) et je repose mes pieds qui ont bien chaud (sans parler d’une ampoule au pied gauche qui me titille depuis hier). Il me reste environ 300m de dénivelé pour atteindre mon lieu de bivouac, et ça va enfin commencer à grimper puisqu’il se montent sur une distance de 2km seulement.

On commence enfin à monter !

Arrivé à l’altitude de 2300m où des infos trouvées sur internet faisaient état d’une possibilité de bivouac, je constate qu’au vu de la pente, le bivouac est impossible. Je me dis que le point est peut-être mal positionné, je continue à monter et explore les environs en vain, tout est pentu. Je commence à stresser un peu car il est 16h30, je suis fatigué et je ne me vois pas faire deux heures de marche de plus pour atteindre l’abri de Clapis sous le col.

C’est aux alentours de 2400m que je finirai par trouver un coin « presque » plat. Mon matelas risque de glisser un peu pendant la nuit, mais ça fera l’affaire ! La fin de journée est splendide : grand beau, pas de vent, seul au milieu des montagnes …. Que demander de plus ?

Bivouac du soir