Dimanche 13 juillet 2025
Il a plu quelques gouttes cette nuit mais au réveil il fait grand beau, visiblement la pluie ne sera pas pour tout de suite …
Je me mets en route en prenant mon temps, je veux savourer chaque minute de cette dernière étape. Je descends dans les alpages et rejoint vite la forêt pour descendre tranquillement jusqu’au hameau de Souliers, qui semble encore endormi et où je me ravitaille en eau.
Souliers est presque à la même altitude que Brunissard, ma destination, mais pour y arriver il me reste à passer l’ultime col de ma traversée, le col du Tronchet à 2347m. 500 mètres d’ascension qui débutent (comme la plupart du temps) par la remontée le long d’un torrent. Ce torrent serpente au milieu d’une forêt de mélèzes, dont certains semblent étrangement déjà commencer à rougir. Mais nous sommes seulement mi-juillet, et à y regarder de plus près ils sont plus bruns que rouge. Sécheresse, maladie, parasite ? Dans tous les cas c’est inquiétant, car cela ne concerne pas seulement quelques arbres isolés mais un grand nombre d’entre eux. Après recherches, j’apprendrai que ce phénomène spectaculaire est lié à une chenille, la tordeuse grise du mélèze, et qu’il se produit tous les 8 à 10 ans. Elle ne représente aucun danger pour les arbres, dont les aiguilles repousseront l’année suivante.
Arrivé au col, il est à peine plus de 9h, il fait toujours grand beau, et j’aperçois Brunissard en contrebas. Il me reste moins d’une heure de marche, et Karine ne sera là que cet après midi, je m’offre donc une longue pause pour profiter de ces derniers moments.
J’arriverai finalement à Brunissard vers 11h, il tombera quelques gouttes un peu avant midi, mais les vraies averses n’arriveront finalement qu’en fin d’après-midi. Cette journée marque la fin de cette aventure itinérante, et le début d’une autre plus sédentaire, puisque je passerai dix jours à Brunissard avec Karine et des amis. Au programme des visites, un peu d’escalade, beaucoup de repos … et bien sûr de la randonnée !