Mercredi 24 juillet
Après un bon petit déjeuner, nous quittons L’hospitalet un peu après 8 heures, non sans avoir dit au revoir à Fatima, la charmante gérante du gîte d’étape.
Le chemin commence par une montée un peu raide à travers la forêt dont il sortira rapidement. Il passe plusieurs fois sous des conduites forcées, traverse un petit pont de pierre avant d’atteindre un premier plateau vers 2000 mètres d’altitude. Nous longeons notre premier lac de la journée, un petit lac sans nom avec un barrage, assez quelconque (voire moche 😊) d’un point de vue esthétique.
Nous remontons ensuite un joli vallon le long d’un torrent
et progressons jusqu’à l’étang de Pédourrés où nous faisons une première pause.
Ce sera le second lac de la journée, mais loin d’être le dernier, cette journée nous réservant un véritable festival en la matière, avec pas moins de huit sur le parcours !
Au-dessus de l’étang des Pédourrés le chemin grimpe jusqu’à un col, nous permettant d’observer la cascade alimentant le lac et des restes d’une mine (l’entrée est barrée d’une porte métallique).
De l’autre côté du col, l’ambiance change du tout au tout, on passe d’un paysage d’alpages à quelque chose de beaucoup plus minéral. La présence quasi ininterrompue de chaos de blocs rend la progression plus lente, mais les paysages traversés en valent la peine, c’est un régal pour les yeux ! Sous le col nous passons un ancien pluviomètre puis atteignons le joli étang de Couart, où nous profitons de l’ombre de quelques arbres pour une pause déjeuner au frais.
Après le déjeuner nous poursuivons tant bien que mal la progression dans les blocs enchaînant les lacs : étang bas de l’Albe, étang haut de l’Albe.
Après un ultime raidillon, nous arrivons au col de l’Albe, d’où nous pouvons admirer la vue plongeante sur l’étang haut de l’Albe, une merveille !
Mais le festival de lacs n’est pas fini. De l’autre côté du col nous redescendons vers la Collada de Juclar, d’où nous pouvons profiter de la vue sur les deux lacs du même nom.
Nous délaissons ces deux lacs Andorrans pour redescendre côté français vers l’étang de Joclar, une autre merveille enchâssée au milieu d’un chaos de bloc.
Après une pause pour détendre nos pieds dans l’eau froide, nous attaquons notre ultime descente vers l’Estagnol.
Depuis le chemin de descente, nous repérons un emplacement de bivouac prometteur, il a l’air relativement plat et juste au bord de l’eau. Arrivés sur place, le lieu dépasse nos espérances : plat et herbeux, au bord du lac, entouré de plusieurs petits ruisseaux dont le murmure nous accompagnera toute l’après-midi.
Arrivés vers 15h, nous avons tout le temps pour nous baigner, laver nos vêtements, nous délasser et admirer le paysage. La falaise qui surplombe notre lieu de bivouac (Pic Nègre de Joclar ?) est impressionnante, et un visage géant semble nous sourire depuis le sommet
En conclusion une journée fantastique, des paysages splendides et aucune douleur à signaler, nos chevilles et tendons tiennent le coup. Le moral est remonté en flèche, ça fait du bien !