Jeudi 22 juin

Jeudi 22 juin

 

Le lendemain matin, le temps s’est un peu amélioré, du moins suffisamment pour nous permettre de prendre l’avion jusqu’à Ísafjörður, que nous atteignons en fin de matinée. A notre arrivée, nous apprenons que le bateau pour Hornstrandir est prêt à partir. Juste le temps de remplir nos sacs à dos, de laisser au port les affaires que nous n’emporterons pas, et nous embarquons.

Mauvaise nouvelle liée au mauvais temps, le bateau ne pourra pas nous poser directement sur la côte Nord du Hornstrandir, là ou nous devons planter la tente, car la côte Nord est peu protégée et la mer est trop mauvaise. Nous serons donc été déposés au fond d’un fjord de la côte Sud (Veiðileysufjörður), accessible quelle que soit la météo.

isa-veysiIl nous faut donc rejoindre notre campement (Höfn) à pied : 10 km de marche, 500 m de dénivelé sous un temps maussade, un passage de col dans la neige et les nuages avec une visibilité à 10-15 mètres, en ajoutant à ça les sacs à dos chargés à blocs avec les tentes et la nourriture pour une semaine, soit environ 20 kg sur le dos … le trajet fut un peu rude ! Mais pour moi le plaisir de refaire de la randonnée après plusieurs années d’abstinence était là, malgré les conditions.

Randonnée vers Höfn

Il nous faudra environ 6 heures de marche pour rejoindre Hofn, que nous atteindrons vers 21 heures (pas besoin de se préoccuper de la tombée de la nuit, merci l’été polaire !). Nous traversons beaucoup de rivières sur notre chemin, la plupart étaient suffisamment étroites et / ou peu profondes pour ne pas quitter les chaussures ( ou étaient encore sous la neige) ….. mais pas toutes ;)

Traversée de rivière

Traversée de rivière

Notre campement en bord de plage était composé d’un tipi (qui nous servait pour manger tous ensemble, ainsi que de dortoir pour deux personnes) et deux tentes.
Pour les standards du Hornstrandir, c’était un campement grand luxe, puisqu’en plus des toilettes sèches (seul équipement de tous les autres campings de la péninsule), nous avions droit également à une maison en dur hébergeant un « ranger » et des toilettes « classiques », ainsi qu’un robinet (branché directement sur un torrent ;)) pour remplir nos gourdes.

Tipi

Tipi

Notre campement : à gauche de la tente blanche la baraque en dur, à droite de la tente verte les toilettes sèches, en face la péninsule de Horn, de l’autre côté de la baie.

Campement

Campement

A notre arrivée, nous sommes récompensés de nos efforts par un ciel dégagé …. Nous rencontrons le « ranger » du parc qui nous indique qu’un couple de renards polaires traine souvent dans le camping, qui fait partie de leur territoire. Après avoir monté nos tentes et pris notre diner, nous avons droit à une visite d’une femelle, qui a passé un bon moment, pour notre plus grande joie, à manger un objet que nous n’avons pas réussi à identifier (un gros os ?), puis à faire le tour du camping en marquant son territoire. Malgré la lumière assez faible (il est 23 heures), nous avons pu immortaliser ce moment.

A l'affut

A l’affut

Le nez au vent

Le nez au vent

Après le départ du renard, cette longue journée se termine avec quelques photos prises vers minuit depuis le camping, l’occasion de profiter des paysages … et du soleil qui n’est toujours pas couché.

Soleil de minuit (1)

Soleil de minuit (1)

Soleil de minuit (2)

Soleil de minuit (2)

Soleil de minuit (3)

Soleil de minuit (3)