Jour 12 – L’Estagnol -> Cabane Coms de Jan

Jeudi 25 juillet

Pour ce deuxième jour de randonnée en mode tranquille, nous nous réveillons un peu plus tard que d’habitude. Au vu de la courte journée en perspective, nous pouvons nous permettre une « grasse matinée » jusqu’à 7 heures. Nous quittons l’Estagnol à regret et atteignons rapidement l’intersection avec le chemin qui monte au refuge du Ruhle. Juste avant l’intersection, nous croisons un petit lac, et un panneau insolite attire notre attention. Il semble que les chercheurs ont trouvé un moyen simple et pas cher de mesurer l’évolution de la hauteur d’eau du lac 😊. Je prends une photo pour l’envoyer au numéro indiqué, comme dirais l’autre : « Je sers la science et c’est ma joie :lol: ».

Science participative

Au lieu de continuer tout droit vers le refuge, nous prenons à gauche à flanc en direction des étangs et du port de Fontargente.

Vers le port de Fontargente (1/2)

Vers le port de Fontargente (2/2)

Encore un peu de progression sur blocs, et nous arrivons enfin sur de tranquilles alpages … ça va nous faire des vacances !

Vue arrière sur la mer de nuages

Alpage bucolique

Après avoir longé un joli torrent dans une ambiance bucolique, nous faisons notre première pause aux étangs de Fontargente, c’est magnifique !

Etang de Fontargente sous la lune

Une fois les étangs dépassés le col n’est plus très loin et s’atteint rapidement.

Port de Fontargente

Etangs de Fontargente depuis le port du même nom

Le chemin descend ensuite tranquillement vers la vallée de Soldeu en suivant un torrent.

Iris

Arrivée à un replat, nous prenons à droite en direction de la Cabana Sorda. Il est 10 heures du matin, et le soleil est déjà bien présent, nous regrettons un peu notre grasse matinée au vu des 300 mètres de dénivelé qui nous attendent. Une heure plus tard nous atteignons cette cabane, qui est un palace comparé à celles que nous avons vues jusqu’à présent. Isolation au top (il y fait bien frais alors que dehors le soleil est de plomb), table métallique avec plateau en marbre (oui oui, en marbre :shock: !), sommiers métalliques pour 10 personnes, poêle pour l’hiver, et toilettes à l’extérieur. Seul bémol : l’omniprésence des mouches (y compris à l’intérieur), due à la présence d’un troupeau de chevaux qui occupe les alentours, et la fréquentation : pas mal de monde sur place et autour de l’étang qui jouxte la cabane !

Nous pique-niquons au frais et faisons une bonne pause. Sachant que les deux heures de marche qui nous restent se feront en plein soleil, nous hésitons à repartir. Quand nous nous décidons, nous attaquons 350m d’une montée très raide vers un col sans nom à 2650m, qui sera le point culminant de notre journée.

Vue arrière sur l’Estany de la Cabana Sorda

Avantage du côté raide, les 350m seront avalés en moins d’une heure 😉.

Vue du col sans nom

Le col atteint, il ne nous restera plus qu’à redescendre les 350m montés précédemment (oui, les randonneurs sont un peu masos ;)) pour arriver à la Cabana Coms de Jan qui sera notre point de chute pour la nuit.

Cabana Coms de Jan

Vous êtes ici !

Après 5 heures de marche seulement nous sommes presque un peu frustrés, mais nous nous en tenons à notre résolution de marcher peu pendant quelques jours, et cela semble porter ses fruits : c’est la deuxième journée consécutive où nos chevilles se font oublier. La cabane est moins luxueuse que la Cabana Sorda mais reste largement supérieure à celles que nous avons pu voir jusqu’à présent. De plus elle est spacieuse et nous y serons seuls, bref le grand luxe !

Le grand luxe !

Nous occupons notre après-midi avec une routine désormais bien rodée : sieste, lessive, toilette, installation du matelas et duvet, sans oublier la prise de note pour ne rien oublier des détails de la journée.

Pas besoin d’étendage, ça sèche bien !

Vue depuis la cabane (vallée de Ransol)

Vers 17h l’extérieur est envahi par une nuée de moustiques. Pourquoi maintenant seulement ? Changement de température ? De pression atmosphérique ? Nous n’éluciderons pas ce mystère, mais opérons un repli stratégique vers l’intérieur de la cabane pour y passer le reste de la soirée. Vers 20 heures, alors que la pluie que nous n’attendions plus a fini par arriver, un randonneur débarque sur le seuil de la cabane, trempé par l’orage. Christophe (c’est son nom) est parti pour deux semaines de marche, et viens de terminer son premier jour. Il semble un peu dépité par la météo, et est surtout visiblement mort de fatigue. Nous l’accueillons dans notre palace et discutons avec lui pendant qu’il s’installe et mange, avant de nous mettre au lit.

Demain sera encore une journée courte (moins de 6 heures), mais nous prévoyons de l’agrémenter d’un petit détour par le pic de Serrères, qui sera notre première incursion depuis le départ au-dessus de la barre des 2900m !