Jour 6 – Maison Forestière de Mariailles -> Cabane de Tirapits

Vendredi 19 juillet


Une journée chargée en kilomètres, en dénivelé mais également en émotions variées !

Notre routine matinale est désormais bien établie, et comme chaque jour nous commençons à marcher peu après 7 heures du matin. Nous commençons par un petit décrassage, avec une bonne grimpette de 400 mètres de dénivelé sur un chemin facile. L’environnement est forestier au démarrage, puis les arbres deviennent plus clairsemés.

Montée vers Pla Guillem

Au bout d’un peu moins de deux heures de marche, l’environnement change du tout au tout, comme nous débouchons sur le « Pla Guillem » : il s’agit d’un endroit unique dans les Pyrénées, un immense plateau d’altitude, une grande étendue d’herbe à perte de vue …. Un environnement très agréable, et propice à une marche sans effort … du moins dans les conditions où nous l’avons traversé. Par temps de brouillard et/ou d’orage, en l’absence de repères et de protection contre les éléments, cela doit évidemment être une autre histoire : deux jours après notre passage, les secours en montagne ont d’ailleurs dû s’y rendre en pleine nuit, pour secourir des randonneurs qui avaient sous-estimé les risques de mauvais temps.

Pla Guillem

Une fois Pla Guillem derrière nous, le chemin serpente à l’horizontale pendant de nombreux kilomètres, et nous permet de profiter d’une belle vue combinant reliefs et grandes étendues.

The long and winding road (1/3)

The long and winding road (2/3)

The long and winding road (3/3)

La présence de quelques cols permet également de casser la monotonie et de varier les paysages.

Vue d’un des cols du parcours

Le temps est légèrement couvert, il ne fait pas trop chaud, les vues sont splendides, bref les conditions sont idéales.

Vers midi, les nuages se dissipent et la chaleur se fait sentir. Nous faisons une pause rapide à la cabane de la Portelle de Rotja, pensant nous y abriter pour pique-niquer. Mais il y fait beaucoup trop chaud. Nous repartons sur le chemin avec l’espoir de trouver un peu d’ombre. Non seulement cet espoir sera déçu, mais nous réalisons en plus que nous avons pris le mauvais chemin et qu’au lieu de rester à niveau nous sommes en train de descendre ☹. Au final cette erreur sera un mal pour un bien, car ce « mauvais chemin » nous rapproche d’une source qui nous permet de remplir nos gourdes qui étaient presque à sec. Nous faisons une halte à proximité de la source, dans un environnement bucolique à défaut d’être ombragé.

Après avoir rejoint le bon chemin nous continuons notre progression le long des crêtes

Montagnes et hauts plateaux (1/3)

Montagnes et hauts plateaux (2/3)

Montagnes et hauts plateaux (3/3)

avant de passer la frontière pour amorcer notre descente vers la station espagnole de Valler 2000. Sans surprise, c’est moche, et nous passons sans nous arrêter.

Encore un petit effort et nous atteignons le refuge Ull de Ter où nous faisons une pause gâteau / boisson et prenons des nouvelles de la météo. Le gâteau est délicieux, et la météo indique des risques faibles d’orage et de pluie en fin d’après-midi, suivis d’une nuit dégagée. Comme il est encore tôt, nous décidons de poursuivre jusqu’à la cabane de Tirapits et de bivouaquer un peu en contrebas (le topo indique des emplacement possibles).

Vers la cabane de Tirapits

Sur le chemin nous croisons de nombreuses marmottes, et surtout un groupe d’isards extrêmement peu farouches. Nous sommes à une vingtaine de mètres, et passons un long moment à les observer, savourant la chance qui nous est offerte.

En compagnie des isards (1/4)

En compagnie des isards (2/4)

En compagnie des isards (3/4)

En compagnie des isards (4/4)

Mais pendant que nous nous attardons, l’heure tourne et nous mettons plus longtemps que nous avions prévu pour atteindre notre but. Peu avant d’arriver, il se met à pleuvoir, et nous rejoignons la cabane de Tirapits au pas de charge. Cette cabane est très rustique, sombre et peu engageante, mais son seuil nous permet de nous abriter pour attendre la fin de l’averse.

Une fois la pluie dissipée, nous tentons de monter la tente, mais le vent s’est levé, rendant l’opération compliquée. Après plusieurs tentatives avortées et un agacement croissant, nous abandonnons provisoirement et décidons de faire une pause pour manger.

C’était une bonne idée, puisque pendant notre repas le vent se calme, ce qui nous permet de monter la tente tranquillement. La journée a été longue et intense (28 km et plus de 1700 mètres de D+), mais le ciel se dégage et la nuit s’annonce belle.

Nous nous endormons en pensant à la journée du lendemain, où un beau parcours de crête nous attend, ainsi que le retour à la civilisation pour un ravitaillement.