Si l’on en croit le topoguide : un des grands moments de cette traversée, l’ascension du Mont Buet réjouira les amateurs de randonnée « trapue ». Point culminant de ce parcours à haute valeur esthétique, le Buet offre un panorama inoubliable par beau temps.
Cette étape, avec l’ascension du Mont Buet, sera notre premier passage de la barre des 3000m. L’ascension se faisant bien au delà de la limite des arbres, et donc sans aucune ombre, nous choisissons de partir tôt (dès 7h du matin) afin d’éviter au maximum les fortes chaleurs.
Cela permet aussi de profiter des belles lumières du matin
Au bout d’une heure de marche, nous atteignons « la Cathédrale », un imposant rocher qui domine notre sentier.
Deux heures plus tard, nous arrivons au « plan du Buet », qui comme son nom l’indique est un plateau situé sous le mont Buet. Des deux lacs que nous aurions dû y trouver, un seul est encore visible, l’autre est quasiment à sec, conséquence de la canicule en cours.
Le plan du Buet étant situé à 2600m, il nous reste encore 500m à monter avant le sommet. Nous attaquons un chemin en lacet dans un pierrier, qui nous amène en une quarantaine de minutes à la crête de la Montagne des Eves, d’où nous pouvons admirer le Mont Buet et son arête Nord.
Vue d’ici, cet arête nous semble bien raide et impraticable, mais comme souvent en s’approchant, il s’avère que bien qu’un peu aérienne, la montée est tout à fait gérable sans équipement, en s’aidant simplement des chaînes présentes pour faciliter la progression.
Après les 100m d’ascension presque verticale de l’arête, la fatigue se fait sentir, mais il reste encore une petite centaine de mètres jusqu’au sommet et sa table d’orientation. Nous sommes loin d’y être seuls, beaucoup de personnes sont montées par la « voie normale » (chemin beaucoup plus facile que celui que nous avons emprunté, et par lequel nous descendrons), mais peu importe, la vue sur le massif du Mont Blanc et les Aiguilles Rouges est splendide.
Nous faisons une longue pause pique nique au sommet et profitons de la vue, avant de redescendre vers le refuge de la Pierre à Bérard. La descente est longue et pas très agréable, la fatigue commence aussi à se faire sentir. Le refuge de la Pierre à Bérard étant complet, nous continuerons le chemin jusqu’au vallon en contrebas et planterons la tente à l’ombre d’un pin, pas loin du torrent qui nous permettra un ravitaillement en eau et une toilette minimaliste.